Dépistage troubles du spectre autistique

arborescence-emergence-autisme-depistageLorsque l'on parle de TSA (Troubles du Spectre de l'Autisme), on se réfère à la classification du DSM-5. On parle donc des personnes qui sont diagnostiquées selon les critères de la dyade autistique (trouble de la communication et des interactions sociales, comportements restreints et répétitifs).

Entre 400 000 et 600 000 personnes sont atteintes de troubles autistiques en France (source CCNE 2008) et on estime qu'au moins 300 000 d’entre elles sont Asperger ou Autistes de Haut Niveau.

La distinction que l'on peut faire entre une personne typiquement autiste et une personne présentant un syndrome d'Asperger ou un Autisme de Haut Niveau est l'absence chez ces dernières d'une déficience intellectuelle. En effet, pour qu'une personne obtienne un diagnostic d'Autisme de Haut Niveau ou de syndrome d'Asperger, il faut, en plus des critères habituellement identifiés pour un diagnostic d'autisme, que son quotient intellectuel (Q. I.) soit supérieur à 70.

La majorité de ces personnes ne sont pas diagnostiquées et ne sont donc pas prises en charge de manière adaptée.

La méconnaissance de ce trouble conduit à de longues errances thérapeutiques.

Cette problématique est encore plus présente pour les profils féminins avec de bonnes ressources cognitives ou encore pour les personnes identifiées  HPI  (à Haut Potentiel Intellectuel).

Pourtant, les moyens pour que ces personnes atteignent autonomie et intégration sont connues et reconnues, notamment dans les pays Anglo-Saxons (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Suède, Danemark, Australie…) : diagnostic précoce, scolarisation en classe ordinaire avec le soutien d’une Auxiliaire de Vie Scolaire, prise en charge cognitivo-comportementale adaptée, aide spécifique pour l’insertion professionnelle ...

J'utilise les méthodes et outils conformes aux recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé) dans le cadre des évaluations et des accompagnements pratiqués.

Professionnelle de seconde ligne, je pratique le dépistage et le pré-diagnostic grâce à l'ADI-R et l'ADOS, outils d'évaluation à visée diagnostique, qui aident à affiner l'observation clinique.

A l'issu de la consultation de dépistage, pendant laquelle nous explorons  les difficultés et le parcours du patient au regard des critères diagnostiques du TSA, je donne mon avis clinique sur l'hypothèse d'un potentiel  TSA.

Parfois, il peut-être nécessaire de compléter ce dépistage clinique par différents questionnaires adaptés à l'âge du patient. Ces derniers sont alors remplis par le patient lui-même et/ou ses parents.

A l'issu de la consultation et de la cotation des éventuels questionnaires, si mon avis est favorable à une hypothèse de TSA, j'oriente le patient vers  un médecin spécialisé  avec lequel je travaille en partenariat, afin d'obtenir un  second avis. Le médecin sera suceptible de poser le diagnostic si besoin à l'issu des évaluations pré-diagnostiques.

De la même  façon, celui-ci peut orienter les patients qu'il aurait "dépisté" vers mon cabinet pour un second avis.

Si nos 2 avis sont concordants, le  médecin orientera alors le patient vers une démarche  diagnostique au CRA (Centre de Ressources Autisme) ou en cabinet libéral.

Le pré-diagnostic de l'autisme ne peut donner lieu à un diagnostic que sur validation du corps médical (médecin spécialisé ou non ayant rencontré le sujet et dont l'avis clinique va dans le sens des résultats des évaluationsà visée diagnostique).

 

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